Cap sur la Haute-Savoie et l'Alsace - été 2020

Réjouissances ! L’été approche ! Cela fait un petit moment que le temps est au rendez-vous ; espérons que cela va durer pendant les vacances !

 

Cette année il va y avoir un peu de roulage, donc de la préparation. Les destinations : la Haute-Savoie pour une semaine, puis l’Alsace la semaine suivante. Nous partirons le dimanche 02 août pour un retour le lundi 17.

 

L’Alsace est un terrain connu, mais pas la Haute-Savoie ; en route !

Direction la Haute-Savoie.

9 h 30 le dimanche 02 août, il est l’heure de partir ! Coffre rempli ; GPS chargé ; itinéraire établi ; lieux de résidences réservés… en avant !

 

Cela n’est pas nouveau, l’aller et le retour se feront sur deux jours ; une journée sera consacrée à la liaison Haute-Savoie / Alsace. Les belles départementales seront privilégiées. Quelques tronçons autoroutiers seront nécessaires pour gain de temps ou tout simplement par défaut ; comme pour cette première journée de roulage en direction d'Auxerre, plus particulièrement l’hôtel-restaurant Campanile de Monéteau. Le passage par Paris étant le plus simple ; c’est par le biais de l’autoroute A13 que nous rejoindrons la capitale. Une fois Paris derrière nous, la route sera plus agréable.

 

Quelques villages classés « Plus Beaux Villages de France » étant sur la route, cela serait dommage de ne pas s’y arrêter ! Nous sommes en vacances. Après un roulage autoroutier et en banlieue parisienne peu intéressant ; la route devient de plus en plus charmante en particulier après Étampes, via la D721 puis la D921 en direction de Yèvre-le-Châtel, premier lieu de visite de nos vacances d’été 2020.

 

Entre Paris et Orléans, proche de Pithiviers, Yèvre-le-Châtel associe la force de ses remparts et de son château du XIIIe siècle, veillant sur l'église romane Saint-Gault et la nef inachevée de Saint-Lubin, au charme de ses ruelles fleuries, de ses vieilles demeures de calcaire et des jardins qui inspirent peintres internationaux et artistes (source : Les Plus Beaux Villages de France). Il fait très beau, voire un peu chaud ; la visite est très agréable. Ce village est calme, il y a peu de circulation. Nous nous dirigeons doucement vers le cœur de ville et plus particulièrement la forteresse de Yèvre-le-Châtel ; lieu de visite plébiscité par notre petite voyageuse. Récemment restaurée, la forteresse de Yèvre-le-Châtel constitue l'un des principaux sites touristiques du Loiret. Construite sous Philippe Auguste, au début du XIIIe siècle, elle s'élance, massive et imposante, derrière son châtelet d'entrée, ses fossés de dix mètres de large et ses remparts de plus de trois mètres d'épaisseur… En contrebas, on aimera flâner dans ses ruelles toujours fleuries pour découvrir la basse-cour et ses belles maisons en pierre ; ses églises Saint-Gault et Saint-Lubin qu'admirait Victor Hugo. Un détour d'un charme fou à faire absolument à la belle saison où la campagne alentour se pare de mille couleurs (source : tourismeloiret.com). 

Le temps passe, très agréablement ; des kilomètres restent à parcourir avant notre bivouac du soir. La fin d’après-midi est proche, c’est le moment de repartir !

 

Nous nous installerons quelques jours à Sallenôves, plus particulièrement au gite « Maison Nalas », chez Nathalie et Nicolas. Ce gite est pour nous très bien placé pour visiter la région d’Annecy ; depuis le temps qu’Annecy nous fait de l’œil ! En attendant, après une bonne nuit ; en route pour Vézelay, un autre village qu’il convient de ne pas louper.

 

Face aux monts du Morvan, au sommet d'une colline escarpée, la basilique Sainte-Madeleine, veille majestueusement sur les maisons vigneronnes et les demeures Renaissance. Ce chef d'œuvre de l'art roman restaurée au XIXe siècle par Viollet-le-Duc, fait de Vézelay un haut lieu de pèlerinage et un point de départ vers Compostelle (source : Les Plus Beaux Villages de France). 

La région et les routes sont très plaisantes ; les kilomètres défilent très agréablement, via la D606 puis la D906 en direction de Chalon-sur-Saône (évitée via l’A6 sur quelques kilomètres) ; puis la D975 jusqu’à Bourg-en-Bresse ! Une « sympathique » guêpe viendra même s’inviter au voyage, à bord de la manche droite de mon blouson se faisant par la même occasion très plaisir sur mon bras ; avant de finir aplatie sous le doux son de mes nombreux jurons (définition : un juron est une brève exclamation, plus ou moins grossière, vulgaire ou blasphématoire, dont on se sert pour donner une intensité particulière à un discours, que cela soit pour exprimer ce qu'on ressent face à une situation donnée, pour manifester sa colère, son indignation ou sa surprise).

 

Nous allons probablement arriver relativement tard à Sallenôves ; un arrêt pour le ravitaillement du soir à Bourg-en-Bresse et la superbe route jusqu’au gite n’arrangeront rien (la D979, Nantua et son lac, les nombreuses infrastructures parfois assez spectaculaires de l’autoroute A40 le long de la D1084, la D1508).

 

Il est 20 heures passé ; nous allons pouvoir nous installer !

Quelques jours à Sallenôves, non loin d’Annecy.

Sallenôves doit son nom au château du Xe siècle, "Sala nova" ou "nouvelle maison". La paroisse est mentionnée au milieu du XIIe siècle. La vieille église n'était qu'une petite chapelle, elle fut reconstruite à la fin du XIXe siècle. L'ancienne Mairie fut construite en même temps que l'école à l'époque de Jules Ferry. Avant 1845 le village était traversé par une rue étroite avec les maisons aux toits de chaume débordants. À la fin du XIXe siècle, on voit encore le long de la rue principale un tas de fumier devant chaque maison. Vers cette époque, le village atteint quatre cent vingt-neuf habitants. Au début du XXe siècle, même si l'agriculture reste l'activité principale du village, la vie artisanale et commerciale est intense. L'école est alors fréquentée par tous les enfants du village. Un bureau de poste est ouvert en 1903 et, en 1905, la commune est rattachée au réseau téléphonique. En 1925, arrive l'éclairage électrique. Après la seconde guerre mondiale, apparaît l'exode rural marqué par la mécanisation de l'agriculture. Le développement de l'industrie à Annecy dans les années 50 à 60 attire les jeunes qui quittent le village et ce, définitivement. De ce fait, les commerces se raréfient. Les villageois s'approvisionnent en ville où les prix sont plus avantageux. Néanmoins, à la fin des années 70, de nombreuses associations sont créées (source : sallenoves.fr).

Plusieurs lieux de visites sont programmés ; une journée de roulage a même été préparée tout autour du lac d’Annecy, pour ne rien louper !

 

Le mardi 4 août, nous visitons le site des Gorges du Fier à Lovagny. La passerelle longue de deux-cent cinquante-deux mètres qui depuis 1869 rend les gorges accessibles au public (suspendue à vingt-cinq mètres au-dessus de la rivière) ; La "Clairière des Curieux" ; L’îlot des Légendes ; La Mer des Rochers… vont nous occuper toute l’après-midi. Il y a du monde, beaucoup de monde ; surtout au début de notre visite.

Le mercredi 5 août, nous profitons bien entendu d’Annecy ; le side stationné en sécurité et surtout à l’ombre dans un parking sous-terrain du centre historique. Annecy est une ville des Alpes située dans le sud-est de la France. C'est là que le lac d'Annecy se déverse dans le Thiou. Elle est réputée pour sa vieille ville avec ses rues pavées, ses canaux sinueux et ses maisons aux couleurs pastel. Surplombant la ville, le château médiéval d'Annecy, ancienne résidence des comtes de Genève, abrite un musée proposant des objets régionaux, tels que du mobilier alpin ou des œuvres religieuses, ainsi qu'une exposition sur l'histoire naturelle (source : Google). Malgré une fois de plus les touristes en grand nombre, la vieille ville, les canaux… sont une vraie surprise. Le lac, c’est pour demain. 

Le jeudi 6 août donc, un roadbook chargé dans le GPS et préparé à l’avance nous emmène tout autour du lac d’Annecy. Au programme des visites, nous commençons par le Semnoz. Le Semnoz est une montagne de moyenne altitude longue de seize kilomètres au nord du massif des Bauges, dont il fait partie ; entre Annecy et Allèves. Son altitude est de 1699 m. Le pique-nique se fera ensuite sur le bord du lac d’Annecy en redescendant du Semnoz par la D110 puis la D912. Alimenté par des sources de montagne, le lac d’Annecy est célèbre pour la propreté de ses eaux. À son extrémité nord se trouve Annecy, qui comporte une vieille ville médiévale avec des canaux et des ponts. Le château de Menthon-Saint-Bernard, qui date du XIIIe siècle, est perché au-dessus du village du même nom, en bord de lac. La ville de Saint-Jorioz comporte une plage prisée. Plusieurs sentiers bordent le lac, et des bateaux de plaisance naviguent en été. Sa profondeur moyenne est de quarante et un mètres et sa superficie de 27,59 km² (source : Google). Nous prendrons ensuite la direction de la cascade d’Angon par la D1508 puis la D42 et le col de la Forclaz, col aux superbes vues mais avec de nombreux passages pas toujours faciles. Le site des cascades d’Angon permet de découvrir un immense canyon par une sente très bien équipée, de barrières et de chaînes. Le fond du canyon est barré par une grande cascade de trente-cinq mètres, lieu très prisé par les adeptes de canyoning. Il fait chaud, cette visite ombragée est presque rafraîchissante. Pour finir, nous revenons sur nos pas vers Talloires pour notre dernier lieu de visite de cette belle journée : le château de Menthon-Saint-Bernard. Dominant le lac d’Annecy, le château de Menthon, s’est paré au cours des siècles d’une subtilité romantique à tel point qu’un certain Walt Disney s’en inspira dans la Belle au bois dormant. Ce joyau architectural savoyard, est aussi une demeure occupée par la même famille depuis plus de mille ans (source : château-de-menthon.com). Nous rentrons relativement tard au gite, mais quelle balade !

Le Vendredi 7 août nous prenons la direction d’Yvoire, labélisé Plus Beaux Villages de France. Maisons de pierre à balcons de bois, ruelles fleuries de glycines et de géraniums... On l'appelle « la perle du Léman ». Dominant les bords du lac qui fit du village un port de pêcheurs et de bateliers, le donjon carré est l'un des vestiges du passé médiéval d'Yvoire qui a fêté, en 2006, les sept cent ans de ses fortifications érigées par Amédée V le Grand, comte de Savoie. Une nouvelle journée passée sous un soleil presque de plomb.

 

Le samedi 8 août, dernier jour sur place, nous décidons d’aller voir le pont de la Caille et ensuite de monter un peu en altitude, au Grand Piton. Le pont de la Caille date de 1839. Il représente le savoir-faire du génie industriel de cette époque. Le pont est inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 1966. De plus il fait partie des vingt-cinq sites touristiques emblématiques de la Région Auvergne-Rhône-Alpes L'idée de construction d'un pont suspendu est approuvée en 1834 par le roi Charles-Albert, Duc de Savoie, qui donnera son nom à l'ouvrage. Long de cent-quatre-vint mètres pour une hauteur de cent-quarante-sept mètres, ce pont est aujourd'hui entièrement piéton. Massif modeste par sa taille et sa hauteur, le Salève occupe pourtant une place à part dans le grand livre de la montagne. Outre les termes varappes et varapper, qui ont pour origine un secteur de grimpe du Salève, ce massif est aussi connu pour avoir servi de terrain de jeu au jeune Horace-Bénédict de Saussure, l’homme qui initia la conquête du mont Blanc, ou pour avoir été le premier endroit au monde où fut créée une société de sauvetage en montagne, en 1897 ! De par sa proximité avec Genève, le Salève est aussi une terre arpentée par nombre de célébrités, dont d’illustres écrivains comme Hugo, Stendhal, Kessel, Colette ou Rousseau, dont le séjour à Bossey marquera durablement son œuvre littéraire et philosophique. Le « modeste » sommet du Salève se trouve au Grand Piton, à 1379 mètres, où ce site orné d’une tour offre aux promeneurs un panorama somptueux sur Genève, le lac Léman et le Jura. Cette tour fut érigée entre 1820 et 1830 par Claude-François Bastian, richissime notaire et maire de Frangy (source : Le Dauphiné). La température y est très agréable ; entre vingt-deux et vingt-quatre degrés, nous avions trente-six degrés au pont de la Caille.

Fabuleuse liaison entre Sallenôves et Wuenheim.

Dimanche 09 août, il est maintenant temps de quitter nos hôtes savoyards pour rejoindre nos amis Alsaciens. Comme pour le tour du lac d’Annecy, cette journée de roulage est déjà programmée et chargée dans le GPS. Et quel roulage ! Pour commencer, la D1508 puis la D991 nous accompagnent jusqu’à Mijoux ; la D313, la D1005 et la N5 prennent ensuite le relais jusqu’à Saint-Laurent-En-Grandvaux via Les Rousses ; la D417 qui longe le superbe lac de Saint-Point et la N57 le long du Doubs (que nous retrouverons plus tard) nous conduisent à Pontarlier. Nous jouissons de véritables paysages de carte postale ! La suite du parcours ne sera pas moins bien avec la vallée de la Loue et le village de Lods classé Plus Beaux Villages de France (très prisée, la route touristique de la Vallée de la Loue offre de nombreux belvédères sur la profonde vallée. Elle est un lieu de balade incontournable, et est particulièrement appréciée des motards. Elle vous fera découvrir parmi les plus belles vallées du département, leurs belvédères, leurs sources et leur patrimoine naturels et bâtis. La Loue prend sa source près d’Ouhans dans le département du Doubs. Elle jaillit en cascade dans un imposant cirque rocheux de cent mètres de haut. La rivière coule ensuite au gré de la vallée de la Loue, haut lieu du tourisme franc-comtois, en particulier le tronçon entre la source de la Loue et Ornans qui sur quelques vingt kilomètres, perd deux-cent vingt-neuf mètres d’altitude. Source : routes-touristiques.com). La D492 puis la D50 sont nos compagnes de route jusqu’à Baume-les-Dames où nous retrouvons le Doubs que nous longeons via la D683 jusqu’à Médière. Cette même D683 nous emmène doucement vers Belfort puis l’Alsace et pour finir Wuenheim via la D83. Le soleil est particulièrement au rendez-vous, peut-être un peu trop. Le soir à Wuenheim, en y repensant, un amer bière à la main ; cette journée aura été un kif total, certainement le plus beaux roulage réalisé avec notre side-car ! 

Dans le Haut-Rhin comme à la maison.

Nous passons beaucoup de temps avec nos amis alsaciens, c’était le but de notre passage. Nous alternons bien entendu nos repas festifs et autres après-midi à refaire le monde avec quelques visites, presque habituelles lorsque nous passons un peu de temps en Alsace. Le Viel Armand (ou tout simplement le Hartmannswillerkopf), Colmar, Eguisheim, Ribeauvillé, Riquewihr… bref des valeurs sûr ! Plusieurs OSR relatent déjà les visites à faire en Alsace. Nous profitons même tous ensemble d’un sympathique pique-nique au Grand Ballon au coucher du soleil ; nous permettant à la nuit tombante de profiter d’une superbe vue sur la plaine d’Alsace aux villes et villages illuminés. Les enfants se chargent même de l’animation pendant notre séjour en pulvérisant la lunette arrière de la voiture de nos hôtes avec une pluie de cailloux (une pluie de cailloux, quelle drôle d’idée !). La semaine passe très vite, déjà le moment de prendre la route du retour.

Déjà l’heure de rentrer.

L’itinéraire emprunté pour ce retour est pratiquement identique à celui arpenté lors de nos derniers passages en Alsace, via Saint-Dié-Des-Vosges, Nancy, Toul, Saint-Dizier, Reins, Soissons, Compiègne, Beauvais et Neufchâtel-en-Bray. Ainsi les grandes villes comme Paris et Rouen sont évitées (c’est à nouveau en utilisant le réseau autoroutier et plus particulièrement l’A29 que nous évitons Rouen). Nous logeons une nuit à l’hôtel restaurant Campanile Reims Sud / Bezannes. Le plaisir de roulage n’est pas particulièrement au rendez-vous ! Il y a beaucoup de circulation, les revêtements notamment de la N4 puis de la N31 après Reins ne sont pas toujours de très bonne qualité ! C’est la première partie du retour qui sera la plus sympathique vers Saint-Dié-Des-Vosges via la D83 puis la D415 en quittant Wuenheim.

 

Nous sommes le lundi 17 août, il est environ 17 heures. Je coupe le moteur du side, nous sommes à Harfleur ! 2631.6 kilomètres pour une consommation moyenne de 7.1 litres / 100.

 

Mon petit doigt me dit que le prochain road trip n’est pas pour demain ! À suivre…