Eté 2019 - Un été en Bretagne

Vous me direz ! De la Normandie à la Bretagne il n’y a qu’un pas ! Eh bien oui, en effet ; on ne pense pas parfois que de ne pas aller bien loin pour les vacances peut être tout aussi profitable et reposant que de faire des kilomètres et des kilomètres pour atteindre son lieux de détente. La Bretagne, oui on connait ! L’Ille-et-Vilaine plusieurs fois ; la région de Paimpol il y a bien longtemps avec des amis… mais le bout du bout… En route !

 

Armé une fois de plus de mes fidèles outils web afin de rechercher le meilleur endroit pour s’installer 2 semaines et les meilleures routes pour s’y rendre ; nos vacances d’été 2019 débuteront le dimanche 4 aout pour un retour le 18. Nul besoin de faire la route en deux fois à l’aller ; le retour lui sera programmé sur deux jours avec un arrêt au Mont Saint Michel. Nous nous installerons sur la commune de Cléden-Poher située dans le centre-est du Finistère, région Bretagne ; un bivouac central pour permettre de rayonner dans la région sans trop faire de kilomètres et proche du canal de Nantes à Brest pour mes sorties sportives.

C’est content de partir enfin en vacances que nous quittons notre résidence. La route n’a beau pas être trop longue, prendre les petites routes qui plus est un dimanche peu parfois poser quelques problèmes ; et plus particulièrement d’essence. C’est des heures et des heures après notre départ que nous arrivons enfin à notre gite pour presque 15 jours. A noter qu’une fois de plus le GPS n’est pas notre allier, qu’il « coince » par moment ! Après la visite des lieux l’heure est à l’installation. Le ravitaillement chargé dans le coffre du side le matin même va nous permettre de passer une agréable soirée sans trop se préoccuper des vivres ; les petites branches et feuilles d’arbres au sol ainsi qu’un fond de charbon de bois font l’affaire pour le premier bbc !

Cléden-Poher n’est pas très grand, calme, et de par sa position centrale donc va nous permettre de partir aussi bien en direction de l’ouest, du nord ou du sud (l’est n’est pas au programme). Au passage merci à mon collègue, local par alliance pour ce précieux conseil.

 

Après un mois de juillet très, parfois trop chaud il fallait bien s’attendre à ce que cela change ! Cela sera probablement la seule petite déception du séjour ; un temps plutôt maussade et frais qui limitera les bbc’s  / apéros le soir sur la terrasse et nous obligera régulièrement à sortir les combinaisons et autres pantalons de pluie lors de nos trajets. Fort heureusement, souvent mouillés sur la route, rarement pendant les visites ; parfait !

 

Les routes sont belles en Bretagne et je trouve plutôt propre ! Qu’il est agréable de rouler aux grés de ses envies, du vent (il y en a beaucoup parfois) sans avoir les yeux vissés sur la route pour éviter les nombreux pièges d’une route mal entretenue ! Et rares seront les excités attachés à l’arrière de mon side estimant que je n’avance pas assez vite ! Des points positifs, lorsque l’on est sous la pluie !

 

Habituellement, il y a toujours une ou deux journées off durant nos vacances ; soit à cause du temps ; soit par envie. Cette année il n’en sera rien, nous roulerons tous les jours ; tellement il y a de choses à voir, à faire. Nous avons des idées de sorties plein la tête !

 

Et pour commencer, direction Huelgoat et ses drôles de rochers posés là les uns par-dessus les autres ! La légende dit que... Gargantua s'arrêta un jour à Huelgoat, tenaillé par la faim, demandant à manger aux habitants. Ceux-ci ne lui donnèrent qu'une mauvaise bouillie de blé noir. Déçu et furieux, il jura qu'il se vengerait. Arrivé dans le Léon, pays plus riche, il put satisfaire sa faim. Et, se promenant le long des côtes, il prit dans ses mains les gros blocs de rochers arrondis par la mer et les lança par-dessus les Monts d'Arrée. Ils tombèrent à Huelgoat le long de la Rivière d'Argent et dans toute la forêt. Un rocher témoigne de son passage... La grotte du Diable, le ménage de la vierge, la roche tremblante, la forêt de Huelgoat...  sont un parfait terrain de jeux pour les aventuriers que nous sommes (certains plus à l’aise que d’autres…) ; sans oublier la commune elle-même propice à la désaltération et autres sucreries après cette belle après-midi.

Les visites sont ensuite très nombreuses ! Le magnifique village de Locronan ; le Ménez Hom haut de ses 330 mètres offrant une vue venteuse sur la région ; Concarneau et sa ville close ; la vallée des Saints sont les destinations touristiques des jours suivants. La Vallée des Saints (Traoñienn ar Sent en breton) est un projet associatif de statuaire monumentale en cours de réalisation en Bretagne, sur la colline de Quenequillec à 230 m d'altitude, dans la commune de Carnoët en Côtes-d'Armor (source : Wikipédia).

Toutes ces sorties sont bien entendu entrecoupées par les ravitaillements obligatoires pour nous comme pour notre cheval de fer et de fibres ; ainsi que de quelques kilomètres en baskets sur le chemin de halage le long du canal de Nantes à Brest.

 

Le canal de Nantes à Brest est un canal à petit gabarit qui relie les villes de Nantes et de Brest et emprunte les vallées de l'Erdre, de l’Isac, de l’Oust, du Blavet (qu’il rejoint à Pontivy), du Doré, du Kergoat, de l’Hyères et de l’Aulne ; ces rivières sont reliées par trois canaux de jonction franchissant des lignes de partage des eaux. Sa construction remonte à la première moitié du XIXème siècle et sa longueur totale est de 364 kilomètres (source : Wikipédia).

Le vendredi 9 aout, après une soirée et une nuit très venteuse et pluvieuse nous prenons la direction de Quimper (une… ville… quoi…) puis ensuite de Pont-Aven, une très belle surprise ; enfin pour finir la plage de Port Manec’h, le phare et le château de Trevignon. Quel magnifique spectacle que de voir toutes ces vagues poussées par un vent fort se fracasser sur les roches ; n’oubliant pas au passage de nous arroser parfois copieusement (pour notre plus grand plaisir). Le charme de Pont-Aven vient de l’Aven, cette rivière qui traverse toute la cité. Elle peut être paisible tout comme tourmentée en fonction des saisons. Cette rivière a toujours été puissante et permettait de faire tourner plus d’une roue de moulin. Le dicton ou proverbe de la ville est d’ailleurs « Pont-Aven, ville de renom, 14 moulins et 15 maisons ». Ceci pour résumer la grande activité meunière de Pont-Aven. En souvenir il reste quelques vestiges : le Moulin Ty Meur, le moulin du Grand Poulguin, celui de Rosmadec, le moulin David, le Moulin Neuf et le moulin de Pénanros (minoterie toujours en activité). Avant les peintres, ce sont les moulins qui ont fait la réputation de la ville. Puis au XIXème siècle une colonie d’artistes s’y installe et donne de nouvelles couleurs au village. Aujourd’hui les artistes sont toujours présents. Vous pouvez flâner dans plus de 60 lieux d’expositions, galeries et ateliers et découvrir le musée de Pont-Aven qui vous dévoile l’aventure de l’Ecole de Pont-Aven. De nombreuses boutiques de déco avec des artisans d’art et des boutiques de mode sont aussi installées à Pont-Aven (source : www.bretagne-cornouaille-ocean.com).

La sortie du samedi 10 aout est consacrée à la visite de la chaine des Monts d’Arrée ; massif montagneux ancien de la Bretagne occidentale faisant partie du massif armoricain.  La chapelle Saint-Michel-de-Brasparts, du XVIIème siècle, perchée au sommet du mont Saint-Michel de Brasparts ; Roc'h Trevezel, à 384 mètres d'altitude sont des parfaits endroits d’évasion où la nature règne. Les Monts d’Arrée présentent un véritable décor de montagnes avec des sommets rudes couverts d’une végétation sèche, avec de longues crêtes et de jolis vallons.

Le dimanche 11 est pour nous probablement la plus belle escapade. De bonne heure et de bonne humeur en route pour Perros-Guirec et la Côte de granit rose (sans un oublier un demi-tour à la sortie de Cléden-Poher pour une fenêtre laissée ouverte !). Après un déjeuner très agréable dans l’un des nombreux restaurants de « Perros » (à l’abri sauf pour le side laissé capote ouverte) ; l’après-midi ensoleillée le long de la Côte de granit rose est particulièrement agréable, pour toute la famille. Heureusement pour nous le side ne prend pas trop de place car pour stationner un dimanche d’aout à Ploumanac’h, la tâche peut s’avérer très ardue ! Une fois de plus le temps est clément pendant la visite ; bon aller une bonne averse sur la route du retour ! La Côte de granit rose (en breton Aod ar vein ruz, littéralement « côte des pierres rouges »), est le choronyme qui correspond à une zone côtière de la Manche située dans les Côtes-d'Armor au nord de la Bretagne, dans la région historique du Trégor près de Lannion. Elle tient son nom par le fait que le granite qui affleure possède une dominante brune tirant sur le rose. C'est une appellation touristique. En dehors de sa couleur caractéristique, la Côte de granit rose qui s’étend sur presque 10 kilomètres est parsemée d'amas chaotiques dont le fleuron est le sentier des douaniers qui part de la plage de Trestraou (Perros-Guirec) et aboutit à l'anse Saint-Guirec à Ploumanac'h (source : Wikipédia), point de départ de notre balade.

J’avais une idée en tête en préparant ces vacances et les différents lieux de visites ; aller au bout du bout ! Mardi 13 après un lundi ‘local’, toujours de bonne heure, en route pour la pointe du Raz.  Il y a un peu de roulage pour aller jusqu’à cette pointe, puis après un peu de marche ; mais quel spectacle une fois de plus ! La Pointe du Raz en Cap-Sizun site naturel remarquable à la pointe du Finistère ; est un promontoire rocheux face à la mer d'Iroise qui forme une « proue » d'une hauteur de 72 mètres dominant le Raz de Sein. C'est l'un des sites les plus emblématiques des côtes granitiques de la Bretagne. Notre-Dame des Naufragés, sculpture réalisée en 1904 en marbre de Carrare par Cyprian Godebskia à la suite de la mort de son fils, domine le Raz de sein, la baie de Douarnenez et la baie d’Audierne. Par la suite nous trouvons d’autres sites tout aussi emblématiques et magnifiques comme la plage de la baie des Trépassés ou bien encore la pointe du Van. Difficile de ne stationner qu’une heure au plus dans de tels endroits tellement ils sont propices à la balade, à la contemplation ! L’heure tourne, il est temps pour nous de rentrer, en n’oubliant pas de faire une « petite » halte à Douarnenez, autre belle surprise de la journée. Ce lundi soir, nous rentrons tard à Cléden-Poher, mais qu’elle autre belle journée !

La fin des vacances approche ! La ville de Morlais puis Carantec et sa « Chaise du curé » par cette superbe D73 ; la presqu’ile du Crozon ainsi que les célèbres enclos paroissiaux bretons sont nos dernières escapades bretonnes. Un enclos paroissial est au sens strict une église entourée d'un placître voué ou non à un cimetière, que borne un mur d'enceinte. Les enclos paroissiaux sont caractéristiques de l'architecture religieuse rurale de la Basse-Bretagne. Ils s'expliquent par la prospérité économique de la Bretagne (source : Wikipédia). La presqu’ile du Crozon présente de nombreux sites naturels (comme le cap de la Chèvre, la pointe de Pen-hir ou bien encore la pointe des Espagnols) et autres plages magnifiques (comme la plage de la vierge) mais malheureusement est trop touristique en cette saison.

Durant ces vacances, nous aurons profité de la Bretagne comme nous le voulions ; de ses sites touristiques, bien entendu de sa gastronomie mais également de ses traditions et de sa culture comme le très sympathique fest-noz organisée le 15 aout au soir à Cléden-Poher.

 

Il est temps de rentrer tranquillement et personnellement de prendre ma revanche sur mon dernier passage en ce lieu non moins emblématique qu’est le Mont Saint Michel.

 

Effectivement, en 2017, de retour de la Madone des Motards (OSR disponible ici) nous avions eu l’idée, la mauvaise idée de faire un arrêt au Mont, plus que fréquenté ce jour. La visite fut de très courte durée et disons fut principalement concentrée au niveau du système de navettes !  Hors de question de revivre la même expérience ! Un hôtel sur la baie est réservé (l’hôtel Vert où nous seront plutôt bien installés), nous serons presque deux jours sur place pour profiter.

 

Pour notre avant dernier jour de vacances nous profitons d’un Mont presque vide, nous permettant de flâner paisiblement et de choisir sans contraintes notre restaurant du soir. J’ai même le temps le dimanche 18 aout au petit matin après une nuit très pluvieuse de m’offrir une petite sortie de course à pied sur le Mont, pratiquement à moi tout seul (avant l’arrivée des premiers cars et navettes de touristes).

Toutes les bonnes choses ont une fin ; notre lieu de résidence est annoncé sur les derniers panneaux de notre road trip. 2488.10 kilomètres pour une conso moyenne de 7.2 litres / 100. Next…