Escapade d'une journée en Basse-Normandie

La Basse-Normandie, à deux pas de chez nous, est une région qui regorge de curiosités, villages, sites naturels ou touristiques… ; exceptionnels ou remarquables ! La Basse-Normandie, désormais intégrée à la Normandie, est une ancienne région française bordant la Manche. Elle est réputée pour son littoral rocheux constitué de falaises de craie blanche, ainsi que pour ses sites du débarquement de la Seconde Guerre mondiale tels qu'Omaha Beach. La Côte Fleurie abrite la station balnéaire chic de Deauville, qui offre une plage de sable et des villas Belle Époque. L'emblématique Mont-Saint-Michel est surmonté d'une abbaye médiévale à l'apparence mythique (source : Google).

 

C’est en parcourant un guide touristique local durant notre séjour en Suisse Normande (OSR disponible ici) et plus particulièrement un petit encadré en bas d’une page ; que m’est venu l’idée de notre lieu de visite, tout du moins du fil rouge de notre roulage d’aujourd’hui : la Brèche au Diable.

 

Je ne connais pas la Brèche au Diable, l’occasion est trop belle ; le temps sera avec nous en ce lundi de pentecôtes 2020 ! En route.

 

Un road book sur une journée demande moins de travail. Néanmoins, prévoir plusieurs lieux de visites même connus, lieux de pique-niques et ravitaillements pour le ou les véhicules le tout dans un timing séré occupe un moment !

 

Cette fois ci, nous ne serons pas seuls ; une famille d’amis nous accompagnera, monsieur en moto, madame et les enfants en voiture. Le rendez-vous est fixé à 9 h 30 au pont de Normandie ; nous serons tous ponctuel, parfait !

Puisque la route qui nous conduit à la Brèche au Diable passe non loin de lieux déjà visités mais apprécier ; autant les faire découvrir à nos accompagnateurs d’un jour (c’est mon côté guide touristique !).

 

Sur la route nous faisons donc halte pour commencer à Beaumont-en-Auge puis à Beuvron-en-Auge. Du haut de ses 90 mètres, Beaumont-en-Auge a été déchirée par les invasions, les guerres de religion, mais elle a également joué un rôle important dans l'histoire de France. Avant l'ère chrétienne, les Celtes qui peuplaient la Normandie ont dû occuper ce piton facilement défendable. L’église Saint-Sauveur de Beaumont remonte à l’époque carolingienne, en 847. Le prieuré de Beaumont a été fondé en 1060 donnant au village une stature régionale. L'apogée de Beaumont est atteint pendant les années 1776-1792 où son collège royal, école militaire, forme de grands esprits comme Pierre-Simon de Laplace, natif de Beaumont, le plus célèbre (source : Wikipédia). Beuvron-en-Auge (visité par le passé, comme dans cet OSR) est un ancien fief de la famille d'Harcourt situé au cœur du Pays d'Auge, sur la route du Cidre, Beuvron-en-Auge fait figure de carte postale avec ses maisons à pans de bois, ses halles et ses manoirs disséminés dans la campagne. Ce « plus beaux villages de France » ne sera malheureusement pas « à la hauteur » de nos espérances, se refaisant une petite beauté, un petit lifting de sa voirie !

 

Étendu sur trois départements, à savoir le Calvados, l’Orne et l’Eure, le Pays d’Auge est une région naturelle emblématique de la Normandie. Labellisé « pays d’art et d’histoire » depuis l’an 2000, il couvre environ 1 750 km² des 29 906 km² de la Normandie. C'est au printemps, lorsque les pommiers sont en fleurs, que ses paysages sont particulièrement bucoliques. Dans le Calvados, le promeneur est invité à partir à la rencontre de ses multiples fermes et manoirs à colombages. Pleins de charme, ces édifices à pans de bois constituent un merveilleux patrimoine à découvrir absolument ! Le Pays d'Auge est également célèbre pour ses produits du terroir. Le cidre, le calvados et les fromages, que sont le camembert, le pont-l'évêque et le livarot, feront sans aucun doute la joie des gastronomes.

Le road book nous conduit ensuite vers la Brèche au Diable. Si il existe une multitude de sites vendant les mérites de nos belles routes de France ; aucun de parle de leur état ! Plusieurs kilomètres ne seront pas toujours très confortables (à l’opposé des routes que nous avions empreintées en Bretagne, OSR disponible ici) ; mais bon, presque du velours au regard des routes belges (OSR disponible ici).

 

« Petit encadré » ne veut pas forcément dire : petit site touristique où il n’y a personne ! ». Fort de cette constatation nous étions bien loin de l’idée que je me faisais du taux de fréquentation de ce lieu, donc touristique ! Après l’obligation de revoir notre lieu de pique-nique qui se fera donc à Tassigny, au bord d’un chemin communal (plutôt confortable au regard du premier lieu envisagé) ; nous réussissons à stationner nos véhicules pour enfin profiter de cette brèche, et par la même occasion du tombeau de Marie-Joly.

C’est à mon avis une belle histoire qui « hante » se tombeau ou plutôt ce monument funéraire d’une actrice, Marie-Elisabeth Joly, mère de trois enfants, morte en 1798 à l’âge de 37 ans après une vie tourmentée ; monument placé ici à sa demande au point le plus élevé de la montagne par son mari, maire de la commune de Saint-Quentin-Tassily (commune aujourd’hui renommée), et propriétaire du manoir de Poussendre. Belle histoire par le fait qu’aujourd’hui et depuis 6 générations (depuis peu malheureusement), ce monument est entretenu, protégé par une famille choisie par M. Nicolas Fouquet-Dulomboy, le mari de l’actrice ; notifié par un bail stipulant que les clés aurait été remises à cette famille, avec comme tâche la gestion de ce lieu. Merci au représentant de cette 6 ème génération présent ce jour qui nous conta cette histoire à nous autoriser sans nous acquitter du droit d’entrée à visiter ce lieu.

La légende attribue au diable lui-même la paternité de ce site naturel grandiose, la Brèche au diable. En effet, Saint-Quentin s’étant retiré ici pour vivre sa vie d’ermite, il voulut venir en aide à la population toujours en butte aux caprices de la rivière du Laizon. Pour ouvrir un passage aux eaux du ruisseau, il fit un pacte avec le diable. Si celui-ci après avoir ouvert une brèche dans la roche, parvenait à surmonter une épreuve, alors il serait maître de son âme. Le bon ermite demanda alors au diable de laver une toison dans le ruisseau, mais il s’agissait d’une toison de bouc et le diable ne put lui donner la blancheur de l’agneau. Ce qui permit à Saint-Quentin de sauver son âme sans renier sa parole. Ce site, ce paysage caractéristique de la Basse-Normandie (je pense par exemple à la Suisse Normande, aux méandres de l’Orne ou encore aux gorges de la Vire) offre différents sentiers de randonnées, de découvertes ; accessibles par la chapelle de Saint-Quentin-de-la-Roche ou par le bas via la D261B. Comme expliqué plus haut, il convient de se préparer en fonction du jour de visite à une relative importante fréquentation ; en témoignent les nombreux rochers du site polis par probablement des millions de chaussures !

La prochaine étape et dernier lieu de visite du jour est le château de Crèvecœur-en-Auge. Entre Caen et Lisieux, le château de Crèvecœur-en-Auge est un site médiéval parfaitement préservé. 10 siècles d'histoire sont à découvrir dans l'un des plus vieux châteaux de Normandie. Le château médiéval de Crèvecœur-en-Auge est un exemple unique de petite seigneurie miraculeusement préservée. Entouré d’eau, il a conservé son plan d’origine : le manoir d’habitation, protégé par un ensemble de fortifications ; la chapelle et les bâtiments agricoles à pans de bois regroupés dans la basse-cour.

Ici vont se séparer nos chemins. L’heure tourne et il est temps pour nos amis, compagnons de route du jour de rentrer.

 

Pour nous, la journée se termine par le pique-nique du soir au lac de Pont l’Evêque. A Pont l'Evêque, le lac est le lieu à privilégier avec des enfants ! Parc de 120 ha regroupant un camping 4 étoiles, un snack bar, un lac de 56 ha, un parc arboré, une promenade de 4 km autour du lac et une plage de sable pour flâner, se reposer ou se divertir.

20 heures 45 fut l’heure de retour sur Harfleur. Mission réussie, sympathique journée sans perdre personne !  212.9 kms pour une consommation moyenne de 7.4 litres / 100. Next…